Pendant la grande fête mourides à Sarcelles
En 1992, lors de mon premier voyage au Senegal, je découvrais le mouridisme, la deuxième confrérie soufie du pays. Trente ans plus tard, c’est dans une grande salle de réception de Sarcelles que j’ai retrouvé cette incroyable ferveur des mourides pour leur guide spirituel, le Cheikh Ahmadou Bamba. Le Grand Magal est la plus importante fete religieuse de la confrérie et nous avons eu la chance et le privilège d’y être invités. Accompagné de Paul, un ami photographe américain, nous y retrouvons mon ami Baye Fall, le vendeur de « café Touba » de la rue Doudeauville. Il nous présente aux organisateurs de l’évènement et, en moins de deux, nous voilà muni d’un badge « all access », nous permettant de faire des photos partout, y compris dans la salle réservée aux femmes. Ce fut une journée inoubliable. Tout le monde avait une attention pour nous. On nous offrait du thé, du café, de la viande grillée… Nous, les deux seuls blancs de l’évènement avons été accueillis comme des frères à cette fête qui pourtant célèbre l’exil forcé du Cheikh Ahmadou Bamba par le régime colonial en 1895.