LE STREET-ARTISTE
Backtothestreet est né à la fin 2014 après avoir vu « Faites le mur ! », le vrai faux documentaire de Banksy. C’est à ce moment que la décision de coller mes photos sur les murs de la ville, m’ait apparu comme une évidence : Rendre à la rue ce que je lui avais pris.
Depuis, des milliers de photographies sous verre ont trouvé place sur les murs de Paris, Marseille, Lyon, Arles… Mais aussi à New-York, Londres, Tokyo, Lisbonne…
LE PHOTOGRAPHE
Depuis que je me suis mis à la photographie, en 87 c’est essentiellement dans la rue que j’ai trouvé mon inspiration. D’abord en noir et blanc, comme mes influences de l’époque, Doisneau ou Robert Frank, puis, rapidement en couleur, pour ne plus jamais la quitter.
Pendant plus de vingt ans, j’ai photographié les gens à leur insu mais lassé de cette pratique sans échange j’ai posé mon boitier pour la caméra. J’ai été fasciné par les possibilités qu’offrait la caméra de pouvoir enfin donner la parole à mes sujets. J’ai réalisé deux films documentaires et quelques clips.
Puis en 2014, la photographie m’est revenue comme un boomerang. Mais quelque chose s’était passé, je ne pouvais plus faire comme avant. L’expérience du documentaire m’avait poussé à aller à la rencontre de mes sujets.
Pendant plus de six mois, j’ai photographié tous les jours les migrants qui campaient sous le métro La Chapelle. Ils posaient pour moi fièrement devant leurs tentes et le lendemain je leur rapportais les tirages. Je me suis pris au jeu de la photo posée, de montrer ces gens tels qu’ils avaient envie d’être vus. Et après l’évacuation du camps, en juin 2015, j’ai appliqué cette pratique aux personnes que je croisais dans la rue.
LE PORTRAIT DE RUE
Aller au devant des gens pour leur demander si on peut les prendre en photo, n’a pas été pour une chose facile. Je pense que c’est le résultat d’un long cheminement qui m’a permis de vaincre ma timidité. Le cinéma documentaire et mon travail « de fond » avec les migrants de La Chapelle m’y ont bien sûr aidé, mais la pratique de la boxe y est probablement aussi pour quelque chose.
Quand on demande dans la rue, il n’y a pas de règle. Tout le monde peut accepter, mais tout le monde peut refuser aussi. Les jours ne se ressemblent pas. Il y a le hasard bien sûr, mais pas que… C’est ce qui rend la discipline fascinante. Et Tout dépend de sa capacité à voir et de de ce qu’on dégage.
Que je sois à pied, à vélo ou en scooter, je scanne les trottoirs à la recherche d’un sujet. Tout le monde peut m’intéresser, mais il faut à mon sujet un petit quelque chose en plus. Une couleur, une forme de vêtement, une aura. Il faut à présent trouver un décor qui lui servira de fond. Et c’est ce qu’il y a de plus difficile. Sans fond, même avec le plus intéressant des sujets, ça ne fera pas une image !
Quand quelqu’un accepte de poser pour moi, je mets de côté tous mes aprioris, je l’aime immédiatement. Qu’il soit dealer, branché, bourgeois, religieux, proxénète ou flic , je ne le juge pas. Je m’efforce seulement de le rendre beau et si possible de faire une belle photo. Il devient mon héro.
Au moment de la prise de vue, tout va très vite. Je ne donne aucune indication au Modèle. Je le laisse libre de sa pose. Je m’occupe uniquement de la composition, de la lumière et du fond.
LE BLOG
Backtothestreet.com est un journal photographique qui commence fin 2014 et qui réunit mon travail de photographe et de street-artist.