Thursday, November 21, 2024

VARANASI 2ème partie
Parmi Les 88 gaths de la ville, il y en a 1 qui attire particulièrement les voyageurs, c’est Manikarnika Ghat qu’on appelle aussi « Burning ghat ». C’est le plus grand et le plus ancien lieu de crémation de Varanasi qui fonctionne 24/24. Avec les 3 ruelles qui la desserve, Manikarnika Ghat, est un lieu unique où cohabitent dans un chaos apparent, ceux qui travaillent et souvent vivent là, les familles des défunts et les touristes, curieux ou convertis. Tout ce petit monde s’affaire à tout heure dans un nuage de fumée.
Parfois, venant des temples, la rumeur des pujas (prières) accompagnées de tambours et de cloches nous parvient crescendo et communique sa transe. Puis, la musique s’arrête. On n’entend alors plus que le crépitement du bois et quelques voix d’hommes portant un défunt sur un brancard de roseaux. Soudain, un chien aboie, et tous les autres l’imitent ! …
Je n’ai évidemment pas compris grand-chose à cette partie importante de la culture indienne, mais j’ai observé et j’ai essayé de ressentir ce lieu si étrange où le temps semble s’être arrêté.

VARANASI 1ère partie
Certains disent que si tu n’es pas allé à Bénarès (aujourd’hui Varanasi), tu n’es pas allé en Inde ! C’est sûrement un peu exagéré, mais il est vrai que de cette ville se dégage une atmosphère unique.
Au-delà de son histoire incroyable de plus de 3000 ans et de son rôle sacré dans l’hindouisme et le bouddhisme, Varanasi est une ville douce, paisible et attachante. J’y achève mon 3ème séjour avec une fois encore l’impression d’avoir vécu un moment fort de ma vie.
La ville de plus d’1 million d’habitants n’occupe qu’une seule rive du Gange et donne l’impression au visiteur d’être au bord de la mer. Plus on se rapproche du fleuve sacré, plus les maisons sont anciennes et les ruelles étroites. Certaines débouchent sur les ghats, ces marches parfois colorées qui tombent dans le Gange et permettent aux hindoux d’y faire leurs ablutions et offrandes.
Tout du long de sa promenade, le touriste entendra des « Hello boat ?» et s’agacera légèrement au bout de la 20ème ou 30ème fois. Mais il faut savoir que ces sollicitations incessantes ne sont pas réservées aux seuls touristes. La caste des boat men promène les pèlerins sur le Gange depuis des siècles. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls à interpeler les passants sur les ghats ; Masseurs, barbiers, sâdhus, pandits, vendeurs de fleurs ou de bijoux, enfants déguisés en divinités ou mendiants vous demandent constamment de l’argent. Mais à Varanasi, plus que partout ailleurs en Inde, dans ce lieu de joie et de recueillement, il faut préserver son bon karma et tout se négocie dans la bonne humeur, les sourires, les rires et les accolades.

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